Voici le deuxième spectacle de la saison de Jean-Luc Piraux, mis à l’honneur cette année. Percutant, drôle, cynique, un spectacle que l’on garde en soi durant de longues heures après la fin des applaudissements. Vous avez pu découvrir le spectacle Rage Dedans l’année passée, laissez-vous à nouveau guider dans son univers avec : En toute inquiétude en octobre, Faut y aller en novembre et Six pieds sur terre en mars.
Il est des êtres qui semblent échapper au temps et à la conformité sociale. Ils n’achètent pas de magazines. Ils vivent de manière frugale. De quelques pommes ramassées dans un vieux verger que tout le monde dédaigne ; ils font la meilleure des compotes et s’en régalent. Ces insoumis aux exigences de la modernité détiennent peut-être un goût, une philosophie, une manière d’être d’autant plus précieuse qu’elle semble être en voie de disparition.
« J’ai rencontré Marie, il y a une vingtaine d’années au détour d’un sentier boueux. Elle devait avoir dans les 80 ans. Son portrait serait vite esquissé : une vieille robe colorée, un fichu à fleurs, un manteau sur les épaules et une éternelle sacoche qui devait contenir mille et un secrets. Elle revenait de sa « tournée des œufs » et poussait son vélo à la main.
Je lui rendis visite de nombreuses fois tant sa bizarrerie m’attirait.
J’ai rencontré une « Marie » partout où j’ai vécu que ce soit en ville ou à la campagne. J’ai creusé ma mémoire, avivé mes souvenirs pour relater et partager avec le public de théâtre quelques moments privilégiés vécus avec Marie ou plutôt ces « Marie » multiples, ces femmes Chaplin, ces Buster Keaton féminines, ces Karl Valentine en dehors du temps, ces femmes à la Tati, ces dernières des Mohicans… »
20h30
Théâtre Jardin Passion, Rue Marie-Henriette, Namur, Belgique